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Selon Gérard Macé
(Centre Georges Pompidou, 2, 3 et 4 décembre 2015)

Divers apprentissages

« J’ai appris à lire et à écrire, et pendant longtemps j'ai pensé que cela suffisait. Sans croire tout à fait que les livres résumaient le monde, il me semblait que la bibliothèque universelle ,’était pas loin de lui ressembler. Mais l’expérience littéraire m’a conduit vers d’autres apprentissages. Apprendre un peu de chinois, comprendre les hiéroglyphes, plonger dans le silence du cinéma muet, voyager en Afrique et au Japon, pratiquer tardivement la phoptographie : autant de tentations qui ont nourri mes livres, qui ne sont certes pas des comptes-rendus d’expériences, mais qui en tiennent compte. »

Rencontre du 2 décembre 2015 (avec Jean-Pierre Criqui)

Le plaisir de voir

« Depuis la découverte du dictionnaire illustré, l’image m’a donné des plaisirs constamment renouvelés. Cette “primitive passions”, comme disait Baudelaire, s’est nourrie aussi bien du roman photo que de la grande peinture, des arts populaires que des arts lointains. Mais le cinéma occupe une place à part. Non seulement parce que j’ai écrit sur certains films, mais parce que j’ai écrit au cinéma, inspiré par l’image mouvante et sa qualité poétique, par l’attention flottante et l’hypnose qu’elle provoque. »

Rencontre du 3 décembre 2015 (avec Jean-Loup Bourget)

Une pensée littéraire

« Que peut-on écrire quand on ne croit pas aux grands systèmes, quand on se méfie des dogmes et des trop grandes certitudes, voire du concept, tellement contraire à la souplesse de l’intuition ? Tout le reste, ce qui n’est pas rien. De Montaigne à Mandelstam, en passant par Coleridge et Baudelaire, j’aime les essayistes pour qui les onclusions comptent moins que le chemin, les poètes pour qui le poème se nourrit de l’essai. Car il y a une pensée poétique, plus analogique que démonstrative, dont la cohérence s’installe après-coup. Faite d’enchaînements subtils, d’échos imprévus, c’est elle que j’ai tendance à privilégier, d’autant qu’elle repose sur le plaisir et la netteté de la formulation. »

Rencontre du 4 décembre 2015 (avec Laurent Demanze et Dominique Rabaté)


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