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Chine (Pélerinage Miao)

Au printemps 2017, j’ai eu la chance de voyager en Chine avec une famille chinoise. Une famille au sens élargi : les parents, leur fille qui fait sa thèse sur Nerval, les beaux-frères et belles-sœurs, un cousin et même un ami du père.
 

Deux voitures nous ont mené ainsi au sud du pays, dans deux provinces peuplées mais peu visitées : le Jiangxi et le Guizhou.

Le Guizhou abrite un grand nombre de minorités, et les circonstances m’ont permis d’assister au festival de la plus importante d’entre elles, les Miao. Deux heures d’un défilé ininterrompu des villages : costumes traditionnels, coiffes argentées des femmes, instruments de musique portés par les hommes composaient un tableau mouvant, un flot de couleurs vives et de sons légers. En vérité une fête du printemps dans une société agraire largement animiste, comme en témoignent les outils, les paniers, les fleurs et les parures végétales.

Un réveil de la nature… et des traditions, dans une Chine où elles furent étouffées par le Parti et ses représentants, toujours maîtres des cérémonies. Ce qui est toléré aujourd’hui peut être interdit demain, car le dragon ne dort que d’un œil, comme le diable.

Ces fêtes qu’on encourage (il faut stimuler la demande intérieure, grâce au tourisme des Chinois eux-mêmes) sont d’ailleurs un écran (je devrais dire : un paravent) qui cache des actions moins réjouissantes, ainsi qu’une surveillance accrue de la part du régime.

 

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